Place de l'hépatite B parmi les pathologies à l'origine de la perte de statut des donneurs bénévoles de sang de Bangui et Bimbo en Centrafrique : analyse rétrospective de cinq années
DOI :
https://doi.org/10.4314/aamed.v15i1.2Mots-clés :
Place, hépatite B, perte de statut de donneurs, République CentrafricaineRésumé
Contexte et objectif. Les activités de l’hémovigilance dans les pays d’Afrique subsaharienne sont peu documentées. La présente étude avait pour objectifs de déterminer la prévalence des marqueurs de l’infection chez les Donneurs Bénévoles de Sang (DBS) et étudier la place de l’hépatite virale B (HVB) dans la perte de statut des DBS à Bangui et Bimbo. Méthodes. Nous avons rétrospectivement examiné, les données de DBS primo-donneurs et réguliers ; du Centre National de Transfusion Sanguine, des villes de Bangui et Bimbo ayant perdu leur statut de donneur en cas de positivité d’un test sérologique, entre 2015 à 2019. Résultats. Au total, 51002 données de DBS ont été colligées. Leur âge moyen était de 28 ans (extrême 18 et 64 ans) et les hommes étaient prépondérant (95,3 %). La majorité des DBS étaient des primo donneurs (58,9 %). Le nombre de don variait de 1 à 105. Le taux de prévalence de l’HVB était passé de 15,0 % en 2015 à 20,1 % en 2019, celle du VIH de 6,8 à 5,2 % et de l’HVC de 6,1 à 3,2 %. Le taux moyen de prévalence de l’HVB (17,2%) était respectivement, trois fois et cinq fois plus élevé que celui du VIH (5,4 %) et de l’HVC (3,3 %). Le jeune âge (18 à 34 ans) et le sexe masculin étaient significativement associés à la survenue des hépatites B et C (p < 0,05). Le statut DBS régulier était en revanche protecteur pour les trois pathologies virales. Conclusion. L’HVB est la première pathologie à l'origine de la perte de statut des DBS à Bangui et Bimbo. Sa prévalence est en constante évolution. La mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre l’HVB s’avère nécessaire.